Mesures annoncées par Macron
Fil d’actus Les Echos | 26 avril 2019
Voici les points forts à retenir de la conférence de presse du chef de l’Etat le 25 avril :
* Retraites Maintien de l’âge légal de départ à 62 ans (parce qu’il l’a promis mais aussi par cohérence tant que le pays n’a pas renoué avec le plein emploi). Mise en place d’un système de décote pour inciter ceux qui le peuvent à travailler au-delà de 62 ans. Les économies dégagées par la réforme seraient en partie affectées aux ‘petites’ retraites avec un objectif de retraite plancher à 1.000 euros mensuels.
* Temps de travail Maintien à 35 heures de la durée hebdomadaire légale de référence. Les 35 heures sont déjà suffisamment aménageables au niveau des branches ou des entreprises et la récente défiscalisation des heures supplémentaires est suffisante. Pas de suppression de jour férié.
* Baisses d’impôts L’objectif chiffré est d’arriver à 5 nouveaux milliards d’euros à restituer aux Français d’ici la fin du quinquennat. La suppression de niches fiscales sera ciblée sur celles des entreprises et non pas des ménages. Une évaluation de la mue de l’ISF en IFI sera mise en place en 2020. La Cour des Comptes sera chargée d’une mission d’évaluation de la fraude fiscale.
* Dépense publique Emmanuel Macron a affirmé qu’il pourrait renoncer à l’objectif de suppression de 120.000 fonctionnaires d’ici la fin du quinquennat (seuls 6.000 postes ont été supprimés depuis 2 ans). Fermetures d’écoles et d’hôpitaux gelées jusqu’à la fin du quinquennat. Plafonnement à 24 élèves des classes de maternelle, CP et CE1. Renforcement en zone rurale des maisons de service public.
* Vie démocratique Refusant la démocratie participative permanente, le chef de l’Etat s’est prononcé en faveur de l’instauration de proportionnelle à l’Assemblée Nationale (à hauteur de 20%) et de son renforcement au Sénat. Le seuil de la pétition citoyenne du référendum d’initiative partagée serait baissé de 4,5 à 1 million de signatures. 150 Français seront tirés au sort pour intégrer le CESE. Un nouvel élan sera donné à la décentralisation, avec un lâcher prise de l’Etat sur les compétences du quotidien (transports, logement, transition écologique…).
* Urgence écologique Création d’un Conseil de défense écologique. La première mission des 150 Français tirés au sort sera de simplifier les aides aux ménages en matière de transition climatique. Au niveau européen renforcement des droits carbone et instauration d’une taxe aux frontières de l’UE.